
Le cumaru est un arbre feuillu des zones tropicales. Il se rencontre en Bolivie, Brésil, Colombie, Guyane, Guyana, Pérou. Appelé également bois de fer, il est extrêmement dense (environ 1000 kg/m³).
Très solide, ce bois peut être utilisé pour fabriquer les terrasses, mais également pour la construction navale, les traverses de chemin de fer, les travaux hydrauliques, le placage décoratif ou encore les charpentes.
Il convient cependant d'être vigilant. En effet, il existe plusieurs variétés de cumaru. Le cumaru rose, moins cher, est aussi moins résistant. Le cumaru noir, ou Ferro, est plus dense mais aussi plus cher. Le point dans notre astuce.
Cumaru, un bois très résistant
La norme NF EN 335 définit :
- les différents emploi du bois (de 1 à 5) en fonction de sa nature et de sa solidité ;
- les risques associés à ces emplois.
La classe 4 concerne les bois en contact direct avec le sol et/ou l'eau douce :
- Il est donc important de privilégier pour des lames de
terrasse, un bois de classe 4, c'est à dire :
- durable ;
- stable ;
- sec.
- Par ailleurs, les documents officiels recommandent d’utiliser des bois dont l’humidité n’excède pas 18 % lors de la mise en œuvre.
Le cumaru est compatible avec un emploi de classe 4 :
- Il présente une grande résistance aux champignons.
- Il ne se laisse pas facilement abîmer par les insectes (capricornes, vrillettes ou termites).
À priori, ce bois peut tenir entre 25 et 30 ans. Il répond donc aux exigences de durabilité et de stabilité requises pour un emploi en terrasses.
Bon à savoir : l'entretien du cumaru est facile. S'il devient gris à cause des intempéries et de l'usure, il peut retrouver sa teinte d’origine à l'aide d'un dégraisseur. Un saturateur, à appliquer deux fois par an, aidera à maintenir sa teinte. Prix indicatif environ 30 € HT au m².
Inconvénient du cumaru : moyennement stable
Le bois utilisé pour fabriquer les terrasses est préalablement séché. Cela permet d'appliquer les produits traitants et les finitions dans les meilleures conditions possibles :
- Le séchage du cumaru est réputé lent et assez difficile.
- Au séchage, des gerces (petites craquelures) peuvent apparaître. Il convient donc d'être particulièrement vigilant.
- Le cumaru peut être séché :
- à l'air libre (air dried) ;
- en séchoir (kiln dried).
Il est préconisé de préférer des lames de cumaru séchées en séchoir afin de ne pas rencontrer des problèmes de stabilité.
Le cumaru est répertorié parmi les bois dont la stabilité en service est de moyennement stable à stable :
- Certains professionnels considèrent que le cumaru peut poser des problèmes de stabilité.
- Il est donc recommandé de limiter son coefficient d’élancement (rapport entre la largeur et l’épaisseur des lattes) à 5. Au delà, le bois risque de beaucoup se déformer.
Ne pas négliger la structure
Pour réaliser une terrasse durable la nature du bois utilisé pour les lames est important. Toutefois, il est primordial de prêter une grande attention à la qualité du bois qui compose la structure. De plus, la mise en œuvre doit être soignée :
- Si vous choisissez le cumaru pour votre terrasse, soyez aussi exigeant sur la qualité du bois de la structure que sur celle du bois composant les lattes.
- En effet, le cumaru ayant tendance à être moyennement stable, il est nécessaire que la structure de votre terrasse soit parfaite pour éviter les mauvaises surprises.
Les lames et la structure ne doivent pas être en contact avec le sol :
- En effet, la ventilation est garante de la stabilité et de la durée de vie de votre terrasse.
- Il convient par ailleurs de laisser un certain espace entre les pièces de bois, fonction de la qualité des lames et de leur épaisseur.
Nos autres contenus en lien avec le sujet :
- Pour tout savoir sur les terrasses en bois, rendez-vous sur notre page dédiée.
- Voir aussi notre comparatif des différents bois pouvant composer une terrasse.
- Si vous avez une terrasse en bois, quelques erreurs classiques sont à éviter pour maximiser sa durée de vie.